Couper les ponts...ou pas.

Je ne sais pas si cette année était vouée à me faire me séparer de certains de mes proches ou si c'est l'affirmation de mon caractère qui veut ça, mais les gens me filent entre les doigts au fur et à mesure que j'avance.

Ma (presque)(ex) meilleure amie.

Plus d'un an que c'est tendu entre nous, certaines fois encore plus que d'autres, à ce jour je pense que notre relation a touché le fond. Elle a un copain mais je l'apprends par une quasi inconnue, elle déménage et glisse ça dans une conversation groupée, elle reporte son tour du monde, BREF elle en a visiblement rien a carrer de moi.
Elle organise un énième vide dressing et m'a invitée, et j'hésite à y aller. On ne s'est pas vues depuis des mois. Elle sera dans son élément avec toutes ses potes biatchs et je n'ai pas envie de me prendre une seule réflexion de sa part. La seule raison pour laquelle j'ai envie d'y aller est la raison de base de cette invitation : l'échange de vêtements.
Je crois qu'au fond de moi je n'irai pas. J'ai marqué que j'étais disponible à toutes les dates qu'elle proposait mais j'ai bien envie de faire un coup de maître et de ne pas y aller. Peut-être comprendrait-elle enfin que je ne suis pas son jouet, que je ne suis pas là à pleurer les larmes de mon corps de notre séparation. Peut-être qu'elle se dirait "tiens, elle n'est pas venue, sans explication, étrange".
Pourquoi m'invite-t-elle en fait? Pour sauver les apparences?
Non, c'est décidé je n'irai pas. Cela ne m'apportera rien de bon.
J'aimerais pouvoir couper les ponts définitivement avec cette personne car je sais que la faille entre nous est désormais irréparable. Comme dans une rupture amoureuse, je ne veux pas lui laisser le plaisir de "rompre" avec moi alors qu'à mon sens je n'ai absolument rien fait pour lui déplaire. J'ai peut-être changé, j'affirme mes goûts et elle ne le supporte pas, peut-être jalouse-t-elle ma vie mais je n'ai pas à subir ses caprices. Pourtant j'ai, sans prétention aucune, l'impression de devenir une bonne personne, du moins j'essaie de faire le bien autour de moi et je l'ai assez caressée dans le sens du poil pour ne pas dire un mot de travers alors que je n'en pensais pas moins.
Couper les ponts voudrait dire quoi? Lui écrire une lettre? Le pire serait qu'elle me rie au nez. Une franche conversation? Depuis nos 8 ans on n'en a jamais été capable. Laisser pourrir la situation encore plus? Rien ne nous atteint plus en fait. Qu'on soit là ou pas, peu nous importe. On verra après ce fameux vide dressing auquel je fais un pied de nez.


Ma tante et mes cousins.

Depuis le décès de mon grand-père il ya deux ans, mon père se déchire avec son frère et sa soeur qui font alliance contre lui. Il faut savoir que mon père est un homme bon, aimant, drôle et qui s'adapte à toute situation et souhaite régler cette succession, mon grand-père ayant une énorme maison restant à l'abandon ainsi que de nombreux terrains. Le niveau d'études n'est pas proportionnel au bon sens des personnes, preuve en est avec ces deux-là. Ils font tout pour faire la misère à mon père alors qu'ils sont pleins aux as. Comment des personnes peuvent-elles autant vriller lors d'un décès. Dès qu'il est question d'argent, les gens deviennent des chiens. Comment ma tante peut-elle prétendre m'aimer en faisant du mal à ma famille? Je ne parle même pas de mon oncle qui est sur une autre planète (secte) et qui "n'en a rien à foutre de notre famille".
Le fait est qu'à partir du mois de décembre, si l'homme et moi restons dans notre appartement actuel, nous devrons payer le loyer de celui-ci ainsi que notre prêt immobilier qui débutera. Autant dire qu'on va devoir se serrer la ceinture pendant deux ans, mais il s'agira d'un choix assumé. Hors de question de retourner vivre chez nos parents, on ne le supporterait pas, et eux non plus. On a beau réfléchir, c'est compliqué de se faire loger à titre gratuit. L'idée serait donc d'habiter la maison de mon grand-père, l'entretenir en attendant une décision de mes oncle et tante. Car ils ne veulent absolument rien partager depuis ce temps-là, je ne peux espérer un partage monétaire d'ici-là. Ce qui met mon père hors de lui car il aimerait bien nous aider dans notre projet.
Il faut donc que je trouve le mots, que j'expose mon projet, mais je ne sais même pas par quoi commencer. Je m'attends à un refus net de leur part, le faut que je réussisse mieux au final que leurs propres enfants, que j'habite cette maison tant convoitée avec tant de souvenirs (alors que perso je prends juste ça comme un toit sous lequel dormir). Si un refus net se présente à moi, alors je couperai également les ponts. Je n'ai rien à perdre avec des gens comme ça, la faille est déjà si grande...

J'aimerais tellement trouver les mots et guérir les blessures de ma famille. Si vous avez des conseils...