Faire face à la vie.

J'aimerais dominer ma vie. Ou du moins, avoir l'impression de le faire.
Je me remets en question, comme toujours.
Cela fait quelques jours que je réalise que je suis quelqu'un de trop gentil, et je dis cela en toute modestie. Justement, cela est mon plus gros point faible.

Aussi longtemps que je me souvienne, je me suis toujours laissée porter par mon côté réservé et introverti, je me suis toujours laissée écraser par les autres. Au collège, je me dévalorisais toute seule devant mes devoirs. les exposés me rendaient malade. Je me retrouvais toujours avec un groupe que je n'avais pas choisi et je n'apportais aucune idée. Mon échecs au Bac et au code n'ont rien arrangé. Et même si aujourd'hui j'estime ne pas avoir trop d'échec en cours, j'estime me faire avoir, bien trop souvent. Les gens profitent de moi.

Je ne sais pas dire "non". Surtout au travail.
Ma place de réceptionniste fait que je me tape souvent la "merde" des autres. Collègues comme clients.

Les clients qui débarquent à l'improviste pour me faire faire des montagnes de photocopies. NB : La photocopieuse est un peu loin de mon comptoir, et pendant ce temps le téléphone sonne dans le vide, et ça mes patrons n'apprécient pas DU TOUT. J'aurais du lui préciser à cette chère dame que je ne suis pas un service de photocopies, que je ne suis pas tenue de les lui faire, qu'elle n'a qu'à faire un tri avant et aller à la Poste le faire. Certains me diront que ça fait partie de mon boulot, je répondrais que NON, pas comme ça. Pas sans un sourire, un "svp", un minimum de préparation.
Le dossiers qu'on me donne à gérer depuis le standard alors que je n'ai jamais fait d'étude de droit et que j'ignore tout de comment se déroule une succession. <<<
Je veux bien apprendre, mais pas depuis le standard qui est un boulot à part entière et que je suis seule à gérer. Je ne peux pas me concentrer sur un dossier et répondre au téléphone toutes les trente secondes, Je veux bien apprendre et exécuter, mais pas avec ce salaire-là.

Bref, je ne sais pas trop où est ma place. Au boulot et dans cette vie.
Je suis bien consciente qu'il faut travailler pour avoir de l'argent, mais à quel prix? Celui de se sentir fatiguée, opressée? J'ai beau réfléchir, j'ai déjà tenté tellement de travails différents, je ne vois pas pourquoi l'herbe serait plus verte ailleurs. Je ne veux pas être enfermée dans un bureau avec des collègues qui me sortent par les yeux (gentils mais qui parlent fort, trop fort). J'ai toujours en tête de travailler à l'aéroport, mais je ne veux pas faire trop d'horaires irréguliers. J'ai acheté un appartement, je dois payer mon prêt, alors impossible de me lancer dans de l'intérim, pas assez sécurisant. L'idéal serait un mi-temps en Suisse, mais la question est toujours la même : Dans quelle branche??
Mon boulot actuel me plaît assez, je ne veux pas abuser, mais une étude notariale n'est pas ce qui est de plus gai, et moi j'ai envie d'avoir la joie de vivre et pas la gueule d'une dépressive.

Je suis allée voir une naturopathe hier. Je me sens encore plus mal qu'avant d'y aller. Elle m'a confrontée à moi-même. Vous êtes impatiente, susceptible, perfectionniste. Pour vous c'est souvent la faute des autres.

Oui, car les gens sont mauvais. Ils sautent sur la moindre occasion pour te rabaisser et toi tu dois affronter ton oratoire et rester positive. Je prends très mal les critiques que l'on fait sur mon appartement. Certes je ne vis pas dans un palace mais j'ai le mérite de pouvoir dire que je vis avec mon copain en totale indépendance, sans aucune aide car nous travaillons d'arrache pied, je gagne bien moins que lui et pourtant c'est du 50/50 sur tout, nous payons 800 € de loyer pour un 40m2 ce qui est déjà énorme, et selon nos critères de recherche on ne trouve rien d'autre. Alors on serre les dents et on se serre les coudes en attendant 2017 et notre appartement chéri <3. Mes beaux-parents se plaignent de ne pas être invités chez nous, comment s'étonnent-ils quand les seuls adjectifs qualifiant notre appartement sont "trou à rat", "boui-boui", "truc".

Qu'ils aillent tous se faire voir chez les Grecs.