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Head Over Heels
18 avril 2016

Ca fait longtemps que je n'ai pas écris ici, et

Ca fait longtemps que je n'ai pas écris ici, et comme à chaque fois, j'écris seulement quand ça ne va pas.

Je me complais dans la morosité et la banalité de la vie. En fait, j'ai l'impression d'être en dépression.
Ca va faire un an que je travaille dans ma boîte, et plus les jours passent et moins j'ai envie d'y aller. Certaines fois, j'ai cette boule au ventre et l'envie de taper un arrêt maladie. Mais jamais je ne ferai ça, j'ai trop d'honneur (ou je suis tout simplement trop stupide pour penser ça).
Certains clients me font littéralement péter un câble. Ils ne sont pas forcéments méchants, mais certains sont trop insistants, certains ne veulent pas partir alors que je leur dit que untel est en rendez-vous. Puis, les gens qui ne se présentent pas au téléphone, les "vous m'avez appelé, c'est qui?". Je supporte tout ça de plus en plus mal. Mes collègues bien souvent ne veulent pas prendre les clients au bout du fil que je tends à leur passer. "Je te laisserai voir avec *le chef*". Putain mais non, non, non, je suis standardiste, j'ai déjà assez de merdes et d'appels à traiter. Je n'ai pas à gérer ton dossier de merde. Tu es payée pour ça, je le suis beaucoup moins que toi alors ce n'est pas pour me donner des trucs compliqués à faire. Un de mes collègues surtout, qui ne sait absolument pas travailler avec ses clients, me discrédite et dit à ses clients que je confonds les dossiers et qu'il n'a pas eu les messages que je suis censée lui laisser. Il n'assume rien et même ses clients se rendent compte de son inaptitude.

J'ai beau être patiente, il m'arrive de répondre sèchement au téléphone. Comme cet abruti de vendredi soir. Je pense qu'il va faire un retour à un de mes patrons sur moi. Mais j'étais à bout. A mon poste, je n'ai pas le droit d'être en retard/malade/de mauvaise humeur. Car sans moi, personne n'a de réponse. J'ai une place difficile, et heureusement certains de mes collègues le voient.

Je n'ai goût à rien. Rien ne me donne l'envie de me lever. Et le temps n'aide vraiment pas. Moi qui ai la valeur du travail, je ne me vois pas finir mes jours à bosser, inlassablement, à attendre mon petit pécule pour payer mes factures, attendre le week-end et se dire que le lundi, tout recommencera.
Je ne veux pas devenir cette personne banale et aigrie qui perd son sourire de jour en jour. Je suis coincée car obligée de garder mon travail pour payer mon loyer. Je pourrais trouver autre chose, mais quoi? Je ne sais toujours pas quoi faire de ma vie. Et je sais que si je commence quelque chose de nouveau, je me lasserai au bout de quelques mois. J'ai besoin de stimulation je crois, d'apprendre des nouvelles choses. De rencontrer des nouvelles personnes. Je deviens jalouse de mes copines qui ne bossent pas. Jalouse de voir leurs promenades en montagne pendant que tu te crèves le cul pour bosser pour des cons.

Je ne veux pas être enfermée dans cette banalité. Je suis devenue cela. Une fille banale. Qui écoute la radio, qui ne fait pas de sport, qui n'a pas de conversation, qui n'a envie de rien apprendre. Je ne suis intéressée par rien. Ni la cuisine, ni la lecture, ni le cinéma, ni la mode, ni le jardinage, ni les enfants.

Parlons en des enfants. Je crois que je n'en voudrai pas. Pour de nombreuses raisons. Je me sens incapable d'élever un enfant pour une vie entière, de me dévouer à lui au détriment de mon couple. De devenir une fois de plus une personne banale qui pourra faire encore moins de choses qu'avant. Alors oui, il y a toujours ce débat entre le fait d'être égoïste car sans enfants, et égoiste de faire un enfant dans le monde d'aujourd'hui. Ca me dérange pas de passer pour l'égoïste du premier cas. J'assume parfaitement ne pas aimer spécialement les enfants. Je n'aurais rien à lui apprendre. Je ne vois pas en quoi j'apporterai à la Terre quelqu'un de bien. J'ai peur qu'il manque de tout, qu'il soit dans cet état d'incertitude dans lequel j'ai trop été quand j'étais enfant, ado et même encore aujourd'hui. A devoir faire des choix, à subir des échecs qui nous paraissent être une montagne à gravir. A ressentir la souffrance que tout être est amené à ressentir au cours de sa vie. Et pourtant, dieu sait que je ne regrette pas de vivre. Mais j'ai peur que ça casse mon couple. J'ai encore le temps d'y penser tu m'diras, et je me réserve le droit de changer d'avis. Mais je ne me suis jamais imaginée avec des gosses plus tard. Et je n'en ferai jamais pour plaire à qui que ce soit. J'ai sûrement pas fini d'écrire, mais pour aujourd'hui, si. Au revoir.

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Commentaires
J
Terrible de lire ça mais certaines phrases, je les comprends trop bien.
Head Over Heels
  • Moins personnel mais moins censuré, moins pessimiste je l'espère, mon nouveau blog traitera de tout ce qui m'inspire sans rentrer dans une catégorie spéciale. Bienvenue et n'hésitez-pas à laisser un petit mot :)
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